Se déplacer et habiter dans des territoires adaptés aux changements climatiques

La mobilité des voyageurs et des marchandises représente 38% des émissions de gaz à effet de serre en Nouvelle-Aquitaine. C’est ainsi le secteur d’activité le plus impactant pour le climat dans la région. 
Pourtant, se déplacer est un besoin : pour travailler, pour apprendre, pour consommer (16 % des émissions sont liées aux transports de marchandises). La mobilité reste donc l’une des affaires de notre siècle et il est urgent de penser autrement nos déplacements.

La présence d’infrastructures adaptées est indispensable. Il est également indispensable de garantir un service public fiable, rapide et efficace et une offre de transport qui réponde aux besoins, des zones urbaines ou des zones rurales, par des prix attractifs et adaptés au public.
La priorité va aux transports collectifs, chaque fois qu’ils sont pertinents, en soignant particulièrement l’intermodalité : train, car, covoiturage, vélos…

Néo Terra axe aussi sa volonté vers le développement de modèles économiques dans les territoires peu accessibles aux transports publics : covoiturage, autopartage, transports à la demande, petites logistiques et services de proximité.

En synergie, la Région accompagne les territoires. En déclinaison de la feuille de route Néo Terra et des initiatives locales, elle soutient l’émergence de nouveaux modèles avec des territoires résilients où l’un des maîtres-mots devra être « autonomie » : autonomie énergétique, alimentaire, industrielle…
Les contrats de développement et de transitions sont ainsi des outils de la stratégie régionale permettant de soutenir les projets structurants autour des enjeux des mobilités, de l’habitat, des consommations foncières, des modèles agricoles, des circuits alimentaires… leviers puissants de transition écologique en lien avec l’aménagement du territoire.

• poursuivre le verdissement du parc de TER et de cars régionaux
• faciliter le déploiement et renforcer le maillage d’infrastructures d’avitaillement en carburants alternatifs
• consolider les filières émergentes de véhicules intermédiaires et le développement d’une économie circulaire des industries des mobilités
• encourager le fret ferroviaire 
• promouvoir l’innovation pour des filières aéronautiques et nautiques durables

• poursuivre le développement de l’offre ferroviaire de +8,2 % d’ici 2030 (soit +60 trains par jour), en améliorant le service, en poursuivant le développement des RER métropolitains et en accompagnant l’émergence des nouveaux projets
• continuer l’investissement massif, hors compétence, pour rénover l’infrastructure ferroviaire qui maille le réseau des villes moyennes de la région
• participer activement au Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) répondant à la fois aux enjeux de mobilité longue distance et au développement des trajets du quotidien et du fret ferroviaire
• accroitre davantage l’attractivité du service et le confort des voyageurs pour le TER et les cars interurbains
• maintenir une tarification attractive et solidaire avec une gamme de tarifs adaptés à tous les types de déplacements
• faciliter le report modal et l’intermodalité 
• poursuivre le lobbying au plus haut niveau en faveur d’une mobilité décarbonée

• +20 % de passagers pour les cars régionaux d’ici 2030 (soit passer de 6,2 à 7,3 millions de passagers par an)
• atteindre 120 000 voyageurs par jour dans les TER (60 000 voyageurs par jour en 2019 ; 90 000 en 2022) 
• mise en place progressive de 5 lignes supplémentaires de bus express pour contribuer aux déplacements domicile-travail et à la décongestion des villes

• appuyer les EPCI dans le déploiement de solutions de mobilité locale dans les territoires où la Région est autorité locale de mobilité, en complémentarité avec l’armature principale construite par les transports régionaux
• poursuivre le déploiement de Modalis et les accords tarifaires avec les autorités organisatrices de mobilité

• Aider à la massification de la rénovation énergétique en visant des rénovations globales, performantes et bas carbone 
• Participer aux réflexions sur de nouvelles formes urbaines et rurales et architecturales : soutenir la création de 150 logements/an dans les centralités de la ruralité, pour favoriser un modèle urbain résilient, économe en ressources, en soutenant les collectivités engagées dans la revitalisation de centres dévitalisés 
• Intervenir sur le logement, en accompagnement des collectivités locales, pour les jeunes étudiants et travailleurs, les saisonniers et sur le lien centre-bourg/centre-ville, pour garantir un développement équilibré du territoire et un égal accès à un logement diversifié 
• Contribuer à un urbanisme des courtes distances

• Accès pour tous aux énergies renouvelables locales, déploiement de services à la mobilité propres, actives, solidaires, agriculture urbaine, services à la population… 

• Lutter contre les ilots de chaleur et la pollution de l’air
• Privilégier des aménagements économes en ressources, en accord avec leur environnement, intégrer des aménagements favorables à la biodiversité et à la qualité de vie à toutes les échelles, redonner sa place au végétal en milieu urbain

• Améliorer la connaissance des risques liés au changement climatique et la diffusion des solutions
• Développer la culture de la gestion du risque, notamment dans le cadre de la stratégie régionale d’Accompagnement au Changement en faveur des Transitions
• Renforcer la prise en compte des risques dans les documents d’urbanisme
• Privilégier la résilience et les solutions fondées sur la nature pour protéger les populations face aux risques d’érosion marine, de submersion marine et d’inondations fluviales 

• pour favoriser l’attractivité des territoires ruraux les plus fragiles grâce à des actions porteuses d’avenir (emploi, croissance, inclusion sociale et développement local, mobilités et report modal…)
• soutien aux dynamiques d’innovation et reconversion territoriale du massif pyrénéen