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Ambition 3

Se nourrir : accélérer les transitions agroécologiques et alimentaires

Face au dérèglement climatique, toute la filière agricole néo-aquitaine doit réussir sa transition. Néo Terra mobilise pour étendre l’agroécologie à l’ensemble des exploitations agricoles, tout en suscitant des vocations. Toutes et tous sur le territoire régional doivent pouvoir accéder à des produits locaux, sains et qualité, transformés au plus près des lieux de production.


Première région agricole de France, la Nouvelle-Aquitaine dispose d’une agriculture forte et diversifiée avec 3,9 millions d’hectares et plus de 180 000 emplois agricoles et agroalimentaires. 
Hausse des températures, raréfaction de l’eau, augmentation des aléas météorologiques….le dérèglement climatique impacte déjà très durement et dès à présent les filières régionales.

Réussir la transition agroécologique est indispensable pour répondre au défi majeur que l’agriculture régionale doit relever. Elle passera par la préservation de sols vivants (gage de la productivité agricole), la bonne utilisation de la ressource en eau, le maintien d’un élevage de qualité, la sortie des pesticides de synthèse, la restauration de la biodiversité tout en garantissant un revenu décent aux agriculteurs et aux agricultrices. Ceci ne sera pas possible sans le renouvellement des actifs agricoles, alors que 50 % des agriculteurs partiront à la retraite dans moins de dix ans.
Les changements de pratiques vers l’agroécologie doivent être faits en visant un maintien du potentiel de production et une alimentation saine et locale. Tous ces mouvements du secteur passeront aussi par un développement de la recherche et de l’innovation

Ils transforment la Nouvelle-Aquitaine

Objectif 1

Etendre l’agroécologie à l’ensemble des exploitations agricoles tout en suscitant des vocations

Sortir des pesticides de synthèse d’ici 2030, définir et généraliser les pratiques agroécologiques préservant la biodiversité

  • Former les futurs agriculteurs aux pratiques agroécologiques et favoriser les installations dans ce modèle 
  • Soutenir la recherche, l’expérimentation, l’innovation et le transfert vers les agriculteurs
  • Structurer collectivement les acteurs pour réduire l’usage des intrants et préserver la biodiversité
  • Accompagner et financer les agriculteurs vers des pratiques agroécologiques 

Adapter les pratiques, les assolements et les infrastructures hydrauliques aux disponibilités en eau

  • Partager la ressource (eau potable, milieux naturels, activités humaines) dans le cadre de Projets de Territoire pour la Gestion de l’Eau (PTGE)
  • Privilégier une gestion publique de la gestion des ouvrages et/ou de la gestion de l’eau
  • Prioriser le mix de solutions hydriques, le ralentissement du cycle de l’eau, la réutilisation des eaux non conventionnelles, la réduction des volumes utilisés avant les stockages de substitution
  • Éco-conditionner la mise à disposition des ressources en eau à la transition agroécologique des exploitations

Augmenter le stockage de carbone dans les sols agricoles et réduire les émissions de gaz à effet de serre

  • Maintenir les prairies et développer les infrastructures agroécologiques et la culture de protéines végétales 
  • Développer la micro-méthanisation pour réduire les émissions et produire des énergies renouvelables
  • Rémunérer les agriculteurs pour l’amélioration de leur bilan carbone 

Améliorer la qualité de vie et la reconnaissance du métier pour un renouvellement des générations

  • Faciliter la transmission des exploitations et le renouvellement générationnel 
  • Travailler sur l’égalité femme/homme
  • Faire en sorte d’offrir des conditions de travail dignes pour toutes et tous 
  • Veiller au bien-être humain et à la valorisation de ces métiers

Favoriser l’accès au foncier agricole

  • avec un partenariat avec la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural), intervention dans les ventes agricoles afin de veiller à la préservation des terres et à la régulation des prix du marché et avec la fédération « Terre de liens »

Déjà des résultats depuis 2019

  • adoption du Pacte Bio 2023–2027
  • Mise en œuvre de la feuille de route Biocontrôle et Biosolutions avec un cluster opérationnel
  • Projet VitiREV pour concevoir et éprouver un bouquet de solutions pour réduire les traitements phytosanitaires de synthèse
  • En 2021, 33 % des installations d’agriculteurs concernent des femmes
Objectif 2

Transformer les produits agroalimentaires au plus proche des territoires de production et consommation

Développer la transformation de produits agricoles, de la pêche et de l’aquaculture directement par les agriculteurs, pêcheurs, aquaculteurs

  • Accompagner les exploitations dans le développement des ateliers de transformation 
  • Promouvoir les ateliers de transformation collectifs
  • Soutenir les ateliers technologiques des lycées agricoles et aquacoles

Soutenir les entreprises agroalimentaires dans des pratiques de transformations durables

  • Développer la responsabilité sociétale et territoriale des entreprises agroalimentaires (RSE/RTE), et tendre vers 100 % des aides éco-socio-conditionnalisées
  • Faire le choix des approvisionnements locaux et encourager la structuration des filières pour favoriser la diversité et la saisonnalité des productions
  • Soutenir les innovations technologiques et sociétales pour améliorer la durabilité des entreprises

Déjà des résultats depuis 2019

  • Entre 2018 et 2023, la Région a aidé 11 % des agriculteurs vendant en circuits courts
  • 93 % des aides en faveur d’entreprises agroalimentaires portent des projets répondant aux ambitions de Néo Terra
  • 62 % des aides à l’investissement productif des entreprises agroalimentaires font l’objet d’une éco-socio-conditionnalité
  • 17 % des aides mobilisées en faveur d’entreprises agroalimentaires fabriquant des produits en agriculture biologique
Objectif 3

Rendre accessible à toutes et tous des produits sains, locaux et de qualité

Favoriser la commercialisation et l’acheminement de produits sains et de qualité en circuits locaux et de proximité

  • Soutenir la vente directe au consommateur pour l’agriculture comme pour l’artisanat et le commerce
  • Accompagner l’évolution de la restauration collective publique
  • Mener des projets de recherche sur les nouveaux modes de consommation et le système alimentaire en Nouvelle-Aquitaine
  • Encourager l’organisation de logistiques locales et la mise en place de plateformes physiques de produits locaux
  • Promouvoir et défendre au niveau européen les intérêts des producteurs et des consommateurs néo-aquitains engagés dans la valorisation des produits agroalimentaires de qualité 

S’appuyer sur les contrats de développement et de transitions pour rendre accessible à tous des produits locaux, sains et de qualité

  • Par l’accompagnement des outils collectifs de transformation agroalimentaire, espaces test agricoles et solutions pour le logement des saisonniers, tiers-lieux nourriciers et autres lieux innovants de services aux acteurs économiques…

Encourager la solidarité alimentaire et rendre la consommation de produits sains, locaux et de qualité accessibles à tous, en particulier dans les lycées

  • En s’appuyant sur une tarification solidaire permettant à tous d’y accéder selon ses moyens
  • Former les agents régionaux travaillant en cuisine de lycée

Déjà des résultats depuis 2019

  • passage de 11 à 19 % de bio dans la restauration collective des lycées en 2022.
  • 1/4 des exploitations commercialisent en circuits courts ou de proximité
  • 70 projets de territoires sur les circuits alimentaires locaux 

Une collectivité engagée,
une administration exemplaire

  • continuer à promouvoir une alimentation saine et durable dans la restauration collective gérée par la Région 
  • proposer pour 100 % des repas une alternative végétarienne dans la restauration collective
  • développer les groupements d’achats locaux permettant de renforcer l’approvisionnement en produits de proximité et bio pour la restauration, et développer des actions de sobriété