La Nouvelle-Aquitaine présente une grande diversité d’écosystèmes terrestres et aquatiques, de plus en plus menacés. Pour cela, cette ambition est la colonne vertébrale de Néo Terra. Des actions sont engagées et encouragées pour retrouver de l’eau en quantité et qualité, garantir une énergie décarbonée et réduire l’empreinte humaine sur l’environnement naturel.
Les ressources naturelles constituent le ciment de notre qualité de vie et de l’attractivité du territoire. Depuis quelques décennies, la prise de conscience de notre influence sur l’environnement a conduit à faire évoluer nos activités humaines pour en diminuer l’impact. Si quelques succès sont à compter, l’état des ressources naturelles continue à être préoccupant dans son ensemble.
Déjà en 2019, la Nouvelle-Aquitaine avait fait de cette ambition sur les ressources naturelles le cœur de sa feuille de route. Quatre ans plus tard, l’analyse de l’urgence est toujours la même, et même davantage en raison de l’augmentation des impacts du réchauffement climatique, du stress hydrique, de l’érosion de la biodiversité.
Que ce soit pour l’énergie, l’eau ou encore la biomasse : dans un monde de ressources naturelles finies, l’objectif régional est avant tout de consommer moins. Cela passera par des actions de sobriété, d’efficacité et si nécessaire de substitution pour privilégier le recours à des matières biosourcées et gérées durablement ou recyclées et réemployées.
Ils transforment la Nouvelle-Aquitaine
Retrouver partout de l’eau en quantité et de bonne qualité
Diminuer la pression de toutes les activités humaines sur la qualité et la quantité d’eau
- soutenir les initiatives permettant d’encourager la sobriété dans la consommation de la ressource en eau
- poursuivre la diminution de 50 % de la consommation d’eau dans l’industrie et améliorer la qualité des rejets
- diminuer de 30 % la consommation d’eau pour l’agriculture en période d’étiage, viser zéro pesticide de synthèse et la réduction de l’usage des engrais azotés
Préserver et restaurer la qualité écologique des milieux humides et aquatiques
- viser zéro destruction nette de zones humides et la restauration de celles qui sont dégradées
- accompagner la reconquête du bon état écologique et chimique des cours d’eau
Promouvoir la gouvernance favorisant une gestion concertée à l’échelle des bassins versants et la solidarité territoriale
- favoriser l’implication de l’ensemble des acteurs d’un territoire autour des problématiques d’eau potable, de milieux naturels et d’eaux pour les activités humaines
- inciter à l’élaboration des schémas d’aménagement et de gestion des eaux et les projets de territoire de gestion de l’eau (PTGE) en partenariat avec les établissements publics territoriaux de bassin
S’adapter à une ressource de plus en plus rare
- rallonger le cycle long de l’eau en améliorant le stockage dans les sols, en mobilisant en premier lieu les solutions fondées sur la nature
- mobiliser des ressources alternatives (réutilisation des eaux non conventionnelles)
- recourir en dernier lieu au stockage de l’eau, en prenant en compte l’hydrologie, les milieux, les usages et le climat
Déjà des résultats depuis 2019
- x1,5 des financements accordés à la restauration des milieux aquatiques
- x3 des ouvrages ayant fait l’objet de travaux de restauration de la continuité écologique
- baisse de 25 % des prélèvements d’eau des industriels entre 2012 et 2020
- Renforcement de la gouvernance et de l’animation du programme Re-Sources pour préserver l’eau potable
reconquérir la biodiversité
Stopper la disparition alarmante de la biodiversité
- concilier le développement de nos sociétés humaines et la préservation du vivant ; définir un modèle économique pérenne de financement de la biodiversité par les acteurs publics et privés
- conserver et restaurer suffisamment de réservoirs de biodiversité et de corridors à partir desquels les espèces pourront se disperser dans les milieux restaurés, atteindre 20 réserves naturelles régionales, contribuer aux acquisitions foncières et de gestion, renaturer des lycées régionaux…
- contribuer à la protection des espèces patrimoniales comme le Gypaète barbu, l’Outarde canepetière, le Lézard ocellé, le Puffin des Baléares, l’Anguille européenne, l’Esturgeon européen…
Retrouver des sols fonctionnels et en capacité de s’adapter au dérèglement climatique
- préserver de l’artificialisation les surfaces naturelles, agricoles et forestières
- promouvoir des pratiques agricoles et sylvicoles permettant de préserver la biodiversité des sols, la rétention en eau et le stockage du carbone
Préserver et valoriser la forêt, qui dans sa diversité, doit pouvoir servir de poumon vert et de poumon économique
- Ces forêts (landes de Gascogne, Piémont pyrénéen, forêt limousine…) étant essentielles à la biodiversité de la Nouvelle-Aquitaine.
Agir en partenariat avec les acteurs de la biodiversité
- conforter l’action sur le volet « naturel » des Parcs Naturels Régionaux (PNR) avec la révision des Contrats de Parc 2023-2026 et créer trois nouveaux parcs
- s’appuyer sur le réseau Natura 2000 pour agir au plus près des acteurs de terrain ; déléguer l’animation Natura 2000 aux collectivités volontaires
- construire 50 projets de territoires intercommunaux pour préserver la biodiversité…
Déjà des résultats depuis 2019
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6 146 ha en maîtrise foncière par le Conservatoire des Espaces Naturels
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185 territoires engagés pour la nature ou contribuant à l’appel à projets « Nature et Transitions »
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8 000 ha forestiers ont fait l’objet de travaux avec une aide publique
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3 projets de création de Parcs Naturels Régionaux
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Adoption en 2022 de la Stratégie Régionale Biodiversité
Garantir une énergie décarbonée accessible à toutes et tous
Faire de la sobriété et de l’efficacité les premiers leviers d’actions dans une lutte contre le changement climatique
- diminuer de 30 % les consommations énergétiques carbonées par rapport à 2010 notamment dans les secteurs du transport et du bâtiment
- accompagner les entreprises dans la modification de leurs process industriels pour diminuer la consommation énergétique
- accompagner la rénovation énergétique des logements étudiants, des logements communaux et des bâtiments publics
- décarboner les mobilités et encourager un urbanisme des courtes distances
Viser 50 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique en 2030 et 100 % de gaz vert en 2050, et soutenir le développement des énergies renouvelables
- que ce soit pour des technologies matures ou innovantes et en mettant en place des dispositifs régionaux permettant de concilier les enjeux environnementaux, sociaux, énergétiques et économiques
- favoriser le développement du photovoltaïque afin de contribuer aux objectifs de la
Programmation pluriannuelle de l’énergie - contribuer à l’actualisation des objectifs énergétiques régionalisés dans le cadre de la future programmation pluriannuelle de l’énergie
Favoriser les retombées économiques locales pour tous, en décentralisant la production énergétique
- soutenir l’investissement direct des citoyens, des entreprises locales et des collectivités dans la gestion de la chaîne de l’énergie
- développer des filières industrielles sur les énergies renouvelables
- faire évoluer les Territoires à Énergie Positive (TEPOS)
Compenser les émissions carbone résiduelles, en dernier recours
- valoriser (e-carburant, matériaux biosourcés), stocker avec réversibilité, compenser
Déjà des résultats depuis 2019
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x3 de gaz vert injecté dans le réseau de distribution
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32,9 MW de capacités supplémentaires de production d’énergies renouvelables
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x2 du nombre de projets de réduction de la consommation d’énergie accompagnés par la Région entre 2020 et 2022
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x7 du nombre de citoyens participant au capital des sociétés de projets d’énergies renouvelables en 3 ans
Réduire l’empreinte humaine : éco-conception et réduction de déchets
Donner la priorité à la prévention des déchets
- accompagnement de tous les acteurs du territoire, publics ou privés pour atteindre les objectifs de réduction des déchets ménagers et assimilés
Valoriser en utilisant mieux les déchets restants
- atteindre 60 % de déchets ménagers et assimilés valorisés en 2030, baisser de 30 % la quantité de déchets plastiques traités par les recycleurs régionaux d’ici 2030
Accompagner les entreprises dans leurs démarches d’éco-conception et d’économie de la fonctionnalité pour réduire l’impact du « cycle de vie » des produits
Développer des filières de recyclage à l’échelle régionale par exemple dans le bâtiment et les travaux publics, l’aéronautique, la plasturgie, le textile, l’agriculture, la forêt…
Développer la ressource et l’usage de matériaux biosourcés enjeu de souveraineté.
Déjà des résultats depuis 2019
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x2 du nombre de ressourceries et de recycleries, grâce à l’appel à projets « Réemploi Réparation Réutilisation » et à la création en 2019 du réseau régional Renaître
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amélioration du tri sélectif des déchets plastiques
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en 2022, adoption du Plan zéro pollution plastique
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création de RECITA, Réseau régional dédié à l’économie circulaire
Une collectivité engagée,
une administration exemplaire
- Réduire l’empreinte carbone des élus et des agents dans leurs pratiques professionnelles
- Être plus sobres collectivement
- Sensibiliser et former les élus et les agents aux enjeux environnementaux